Yves Montand,
magnífico como sempre
Complainte du Roi Renaud
(Canção polular do séc. XV, Yves Montand)
Le roi Renaud de guerre revient
Portant ses tripes dans ses mains.
Sa mère est à la tour en haut,
Qui voit venir son fils Renaud.
Renaud, Renaud réjouis toi!
Ta femme est accouchée d'un roi!
Ni de ma femme ni de mon fils,
Mon coeur ne peut se réjouir.
Je sens la mort qui me poursuit,
Mère faites dresser un lit.
Mais faites le dresser si bas
Que ma femme n'entende pas.
Guerre de temps n'y dormirai,
A minuit je trépasserai.
Et quand ce fut vers la minuit,
Le roi Renaud rendit l'esprit.
Il ne fut pas soleil levé
Que les valets l'ont enterré.
Sa femme en entendant le bruit,
Se mit à gémir dans son lit.
Ah, dites moi ma mère, ma mie,
Ce que j'entends cogner ici.
Ma fille, c'est le charpentier
Qui raccommode l'escalier.
Ah, dites moi ma mère, ma mie,
Ce que j'entends chanter ici.
Ma fille, c'est la procession
Qui fait le tour de la maison
Ah, dites moi ma mère, ma mie,
Ce que j'entends pleurer ici.
Ma fille, c'est la femme du berger,
Qui a perdu son nouveau né
Ah, dites moi ma mère, ma mie,
Ce qui vous fait pleurer aussi.
Ma fille, ne puis le cacher:
Renaud est mort et enterré.
Ma mère, dites au fossoyeur
Qu'il creuse la fausse pour deux,
Et que le trou soit assez grand
Pour qu'on y mette aussi l'enfant.
Terre fend toi, terre ouvre toi,
Qui j'aille rejoindre Renaud mon roi.
Terre fendit, terre s'ouvrit
Et la belle rendit l'esprit.
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