12.8.10

Do fundo de um grande baú

Jean-Luc Godard e Louis Aragon

Uma foto recebida por mail e a associação inevitável:



J'en ai tant vu qui s'en allèrent
Ils ne demandaient que du feu
Ils se contentaient de si peu
Ils avaient si peu de colère

J'entends leurs pas j'entends leurs voix
Qui disent des choses banales
Comme on en lit sur le journal
Comme on en dit le soir chez soi

Ce qu'on fait de vous hommes femmes
O pierre tendre tôt usée
Et vos apparences brisées
Vous regarder m'arrache l'âme

Les choses vont comme elles vont
De temps en temps la terre tremble
Le malheur au malheur ressemble
Il est profond profond profond

Vous voudriez au ciel bleu croire
Je le connais ce sentiment
J'y crois aussi moi par moments

J'y crois parfois je vous l'avoue
A n'en pas croire mes oreilles
Ah je suis bien votre pareil
Ah je suis bien pareil à vous

A vous comme les grains de sable
Comme le sang toujours versé
Comme les doigts toujours blessés
Ah je suis bien votre semblable

(Louis Aragon, "Les Poètes")
...
...

2 comments:

Niet disse...

Olà: Esta foto é- como muito bem o salienta- do fundo de um grande baú. Aragon já apoiava clandestinamente J-L Godard no intermezzo de Mai 68? Longa e admirável história...Niet

PS. Boa viagem!Eu vou dar uma saltada ao Norte de Portugal!

Joana Lopes disse...

Olá, Niet, bons passeios!
A viagem não será (teria começado hoje) porque a cancelaram devido aos fogos na Rússia.